INTRODUCTION



J'ai rencontré les Morelot en étudiant les médecins beaunois du temps passé. J'ai été d'emblée séduit et j'ai voulu en savoir davantage. Très vite j'ai découvert que si leur nom n'est plus porté aujourd'hui par leurs descendantsl, leur sang -on dirait maintenant leurs gènes- coule dans les veines de plusieurs grandes familles à BEAUNE, en BOURGOGNE et ailleurs. Je les citerai par ordre alphabétique : les Bonnardot, les Bouchard, les Chevignard, les Delamarche, Pingat & Simeon ; sans parler de leurs nombreux enfants et petits-enfants.

Il n'est pas fréquent de pouvoir suivre ainsi une famiIle depuis le XVIe siècle jusqu'à nos jours, de connaître pour certains les épisodes importants de leur vie et d'en posséder un bon nombre de portraits. Les photographies présentées ici ne sont pas toutes d'excellente qualité ; ce sont souvent des photographies ou des photocopies de clichés anciens.

J'ai pu constater aussi, chez les membres de cette famille, la persistance par-delà les générations et les professions, de certains caractères qui, je l'espère, se transmettront chez les futures générations. C'est d'abord un intérêt certain pour l'étude, la recherche et la culture; c'est aussi un goût pour le service de la Cité et l'aide aux plus défavorisés ; c'est enfin le maintien de convictions religieuses profondes, qui ont entraîné de très nombreuses vocations de prêtres et de religieuses.

Ces qualités ne nuisent pas cependant à la réussite sociale et même financière mais cette dernière n'est jamais scandaleuse. On ne retrouve pas non plus la recherche de ces charges anoblissantes, qualifiées volontiers de « savonnettes à vilain », qui étaient très prisées de nos concitoyens aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Cette étude n'a pas la prétention d'être exhaustive. Elle a beaucoup bénéficié des recherches antérieures et des documents qui m'ont été confiés par certains descendants. Je remercie particulièrement Alain Bouchard, Bernard Chevignard et Madeleine Simeon. Je remercie aussi ceux qui m'ont permis de photographier des tableaux en leur possession.

J'ai consulté les Archives municipales de Beaune, les Archives Départementales de Dijon et Lons-le-Saunier, celles de l'Hôtel-Dieu de Beaune, de la Faculté de Pharmacie de Paris et celles de l'armée de terre à Vincennes. Des notices biographiques m'ont été procurées par Sœur Jacquemin de l'Hôtel-Dieu, par sœur Grivot du Carmel, par le regretté Chanoine Marillier, et par l'évêché de Besançon. Maître Jacques Lusigny m'avait autorisé à consulter les minutes de son étude ; je n'ai fait que les effleurer et elles sont maintenant aux Archives départementales2.